Dermatite atopique : attention aux apports alimentaires en sel


Par Mme Aude Rambaud Saint-Germain-en-Laye
Article commenté :
Les apports alimentaires en sodium seraient corrélés au risque de dermatite atopique. C’est ce qu’indique une équipe dont les travaux sont parus dans JAMA Dermatology. Elle a évalué ce risque à partir de dosages urinaires de sodium dans une première cohorte puis validé le résultat dans une seconde cohorte soumise à des questionnaires alimentaires réguliers.L'association entre l'alimentation et la dermatite atopique reste mal comprise et pourrait aider à expliquer l'hétérogénéité de l'évolution de la maladie. Une équipe a exploré en particulier l’association avec les apports en sodium.
Elle a monté une étude transversale incluant les données de participants âgés de 37 à 73 ans (UK Biobank). La cohorte comprenait 215.832 participants (âge moyen 56 ans ; 54,3% de femmes) chez qui un dosage de sodium urinaire a été effectué sur 24 heures. Parmi ces participants, 5% ont eu un diagnostic positif de dermatite atopique.
L’analyse indique qu'une augmentation de 1 g de l'excrétion urinaire de sodium sur 24 heures était associée à un risque accru de développer cette affection cutanée (OR 1,11 ; 1,07 à 1,14), d’avoir une dermatite atopique active (OR 1,16 ; 1,05 à 1,28) ou encore d’avoir une dermatite atopique sévère (OR 1,11 ; 1,07 à 1,15).
Dans une cohorte de validation de 13.014 participants (Enquête nationale sur la santé et la nutrition), l’apport alimentaire en sodium était estimé à l'aide de questionnaires de rappel alimentaire. De nouveau, un apport plus élevé de 1 g par jour en sodium était associé à un risque plus élevé de dermatite atopique active (OR 1,22 ; 1,01-1,47).
Référence :
Brenda M. Chiang et al.
Sodium Intake and Atopic Dermatitis
JAMA Dermatol. June 5, 2024
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Date de publication : 11 juillet 2024