Maladie de Parkinson : prévention par la pression positive continue en cas d'apnées du sommeil
L’apnée obstructive du sommeil semble être un facteur de risque indépendant du développement ultérieur de la maladie de Parkinson. Il s’agit là d’un facteur modifiable qui pourrait être contrôlé par un traitement précoce par pression positive continue. Cette étude parue dans JAMA Neurology invite à des mesures de dépistage efficaces et des protocoles favorisant l’observance du traitement par PPC pour la santé cérébrale.
L’apnée obstructive du sommeil (AOS) est associée à de nombreuses affections, notamment la démence et la mortalité précoce. Les études épidémiologiques antérieures établissant un lien entre l’AOS et la maladie de Parkinson sont toutefois contradictoires, et aucune n’a examiné l’influence de la ventilation en pression positive continue, traitement de référence de l’AOS, sur le risque de maladie de Parkinson.
C’est ce qu’une équipe a fait chez les anciens combattants américains. Elle a étudié 11.310.411 dossiers médicaux électroniques du 1er janvier 1999 au 30 décembre 2022, avec un suivi moyen de 4,9 (1,8) ans. L’âge moyen était de 60,5 (14,7) ans.
Parmi ces anciens combattants, 13,7% présentaient un syndrome d'apnées obstructives du sommeil. Et parmi eux, il y avait 1,61 cas supplémentaires de maladie de Parkinson pour 1000 personnes (1,13-2,09) à six ans après le diagnostic, comparativement à ceux qui n'étaient pas atteints de SAOS.
Ces résultats ont été confirmés après ajustement selon l'indice de masse corporelle, les comorbidités vasculaires, les troubles psychiatriques et les traitements médicamenteux pertinents, et étaient plus marqués chez les femmes. A l’inverse, le nombre de cas était significativement réduit par un traitement précoce par pression positive continue.
Référence :
Lee E. Neilson et al.
Obstructive Sleep Apnea, Positive Airway Pressure, and Implications of Early Treatment in Parkinson Disease
JAMA Neurology, November 24, 2025
Retrouvez l’abstract en ligne