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LA REVUE DE PRESSE QUOTIDIENNE DE L'ACTUALITÉ MÉDICALE ET DE LA SANTÉ

Revue de presse du 16 décembre 2025

ARTICLE DU JOUR
Un guide complet, et français, pour gérer les traitements médicamenteux de l'obésité

Un guide complet, et français, pour gérer les traitements médicamenteux de l'obésité

Les thérapeutiques pharmacologiques de l’obésité (liraglutide, sémaglutide, tirzépatide) sont des traitements de fond qui s’inscrivent dans la durée. Indications, modalités de prescription, suivi, conduite à tenir face aux effets indésirables : le Groupe de concertation et de coordination des centres spécialisés de l’obésité (GCC-CSO) et le réseau Force (French Obesity Research Centre of Excellence, F-CRIN) et une dizaine de sociétés savantes, a publié une prise de position destinée à l’accompagnement des médecins, la primoprescription comme le renouvellement ayant été étendus il y a quelques mois à l’ensemble des praticiens.

Les traitements médicamenteux de l’obésité disposent d’une AMM en 2e intention, après échec d’une prise en charge nutritionnelle et comportementale conduite pendant six mois, en association avec un régime hypocalorique et une activité physique.
Ils sont indiqués chez l’adulte présentant une obésité (IMC ≥30 kg/m²) ou un surpoids (IMC ≥27 kg/m²) associé à au moins une comorbidité liée au poids. Pas question de remboursement à ce stade, bien que fin 2024, la HAS a validé le principe du remboursement du sémaglutide et du tirzépatide chez les patients ayant un IMC initial ≥35 kg/m², les négociations tarifaires restant en cours.
La semaine dernière, la HAS a émis un nouvel avis favorable au remboursement du tirzépatide dans l’obésité, sur la base de nouvelles données fournies par Eli Lilly, et a rehaussé son niveau d’ASMR, passant de 5 (inexistante) à 4 (mineure), soit le même niveau que le sémaglutide, également réévalué.
La HAS recommande de privilégier leur prescription dans les situations d’obésité sévère de niveau 2 et 3. Ces traitements sont contre-indiqués dans certaines situations (âge avancé, insuffisance rénale terminale, gastroparésie, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) et doivent être interrompus en cas de perte de poids inférieure à 5% après six mois pour le sémaglutide et le tirzépatide - trois mois pour le liraglutide.
À l’inverse, une perte pondérale excessive est un signal d’alerte en faveur d’une dénutrition et impose une adaptation posologique, voire l’arrêt du traitement. Cette prise de position insiste sur les risques nutritionnels associés à ces traitements (carences vitaminiques, sarcopénie, dénutrition).
Des fiches d’information destinées aux patients sont disponibles pour les médecins.

Références :
Prise de position nationale sur les traitements médicamenteux de l'obésité et leur accompagnement en pratique
Groupe de Concertation et de Coordination des Centres Spécialisés de l'Obésité (GCC-CSO) et réseau FORCE

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