Inhibiteurs de SGLT2 : un surrisque d'infection génitale chez les hommes
Les inhibiteurs de SGLT2 sont associés à un risque accru d’infection génitale grave chez les hommes adultes atteints de diabète de type 2. Une étude parue dans le JAMA évalue ce risque, comparativement aux agonistes des récepteurs de GLP-1.
Des chercheurs ont déterminé les risques d'infections génitales externes chez les patients adultes de sexe masculin atteints de diabète de type 2, et nouvellement traités par inhibiteurs de SGLT2.
Cette étude de cohorte est basée sur les données de l'assurance maladie de Taïwan relevées sur la période 2009 - 2020. Des patients nouvellement traités par agonistes des récepteurs de GLP-1 ont été sélectionnés sur la même période pour disposer d’un groupe comparatif.
Le critère principal était l'incidence des infections génitales dans les deux groupes. Des analyses en sous-groupes ont été menées ; basées sur l'âge (plus ou moins de 60 ans), la sévérité du diabète (utilisation ou non d'insuline) et la fonction rénale.
L'étude a porté sur 239.757 patients ; 224.360 traités par inhibiteurs de SGLT2 (âge moyen 58,4) et 15.397 traités par anti-GLP-1 (âge moyen 58,1). Comparativement au groupe GLP-1RA, le groupe SGLT2I présentait un risque significativement accru d’infection génitale sévère (RR 1,65 ; 1,59-1,71).
Les analyses de sous-groupes ont indiqué un risque encore accru dans le groupe SGLT2I chez les patients de moins de 60 ans (HR 2,04 ; 1,58-2,65), chez ceux dont le débit de filtration glomérulaire atteignait 60 ml/min/1,73 m² (HR 1,69 ; 1,34-2,15), et chez ceux dont le taux d’HbA1c était inférieur à 7% (HR 3,22 ; 1,71-6,03).
Référence :
Tsung-Han Cheng et al.
SGLT2 Inhibitors and External Genital Infection in Male Patients With Type 2 Diabetes
JAMA Netw Open, 2025;8;(9):e2534485.
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