Photographie des bénéfices et inconvénients des traitements contre le diabète de type 2


Une revue systématique fournit un panorama complet des effets des médicaments indiqués dans le diabète de type 2. Sont passés au peigne fin, les bénéfices cardiovasculaires, rénaux, la perte de poids, ainsi que plusieurs effets indésirables spécifiques de ces médicaments. Les données publiées dans le BMJ sont régulièrement mises à jour.
Une méta-analyse fait le point sur les principaux bénéfices, inconvénients et incertitudes concernant les médicaments indiqués dans le diabète de type 2. Ce travail a inclus 493.168 participants issus de 869 essais, et rapportant des données pour 13 classes de médicaments (63 médicaments au total) et 26 critères de jugement.
Des niveaux de preuves modérés à élevés confirment les bénéfices cardiovasculaires et rénaux des inhibiteurs de SGLT-2, des agonistes du GLP-1, et de la finérénone (ce dernier pour les patients atteints d'insuffisance rénale chronique).
Les pertes de poids les plus importantes sont obtenues avec le tirzépatide (niveau de preuve modéré), l'orforglipron (faible certitude), suivis de huit autres aGLP-1 (certitude élevée à modérée).
Les auteurs constatent que les bénéfices absolus des médicaments varient considérablement en fonction du risque initial cardiovasculaire et rénal et ont mis à disposition un outil interactif comparatif (voir ici).
En ce qui concerne les effets indésirables, les inhibiteurs du SGLT-2 augmentent le risque d’infections génitales (OR 3.29 certitude élevée), d'acidocétose diabétique (OR 2.08, certitude élevée), et probablement d’amputations (OR 1,27; certitude modérée).
Le tirzépatide et les aGLP-1 augmentent probablement les événements gastro-intestinaux graves (risque le plus accru avec le tirzépatide OR 4,21, certitude modérée), la finérénone augmente l'hyperkaliémie sévère (OR 5,92; certitude élevée), et les glitazones augmentent le risque de fractures ostéoporotiques majeures et probablement les hospitalisations pour insuffisance cardiaque.
Quant aux sulfamides hypoglycémiants, l'insuline et les inhibiteurs de DPP-4, ils augmentent probablement le risque d'hypoglycémie sévère.
Enfin, les auteurs précisent qu’il existe une incertitude quant à la capacité des aGLP-1 à réduire le risque de démence (OR 0,92 ; certitude faible).
Référence :
Kailei Nong et al.
Medications for adults with type 2 diabetes: a living systematic review and network meta-analysis
BMJ 2025;390:e083039
Retrouvez l’abstract en ligne