Le traitement médicamenteux du TDAH réduit plusieurs risques psychosociaux


Le traitement médicamenteux du TDAH est associé à une réduction des risques de comportements suicidaires, de toxicomanie, d’accidents de transport et de criminalité. Et cette réduction de risque est plus importante pour les événements récurrents d’après une étude parue dans le BMJ.
Les troubles de déficit d’attention avec hyperactivité (TDAH) sont associés à différents risques pour la santé : comportement suicidaire, abus de substances, blessures accidentelles, accidents de transport, ou encore criminalité.
Une équipe a évalué l’impact du traitement médicamenteux du TDAH sur ces différents comportements, y compris les cas de récurrence sur deux ans, à partir de registres nationaux en Suède. Les personnes concernées étaient âgées de 6 à 64 ans, avaient un diagnostic de TDAH et commençaient ou non un traitement médicamenteux dans les trois mois suivant le diagnostic.
Sur 148.581 personnes atteintes de TDAH (âge médian de 17,4 ans ; 41,3% de femmes), 84 282 (56,7%) ont commencé un traitement médicamenteux, le méthylphénidate étant le médicament le plus fréquemment prescrit (88,4%).
Le traitement médicamenteux du TDAH a été associé à une réduction des taux de premiers comportements suicidaires (0,83 ; 0,78 à 0,88), d'abus de substances (0,85, 0,83 à 0,87), d'accidents de transport (0,88, 0,82 à 0,94) et de criminalité (0,87, 0,83 à 0,90).
En revanche, la réduction n'était pas statistiquement significative pour les blessures accidentelles (0,98, 0,96 à 1,01). Pour les événements récurrents, le traitement médicamenteux du TDAH était significativement associé à une réduction des taux pour les cinq critères d'évaluation.
Référence :
Le Zhang et al.
ADHD drug treatment and risk of suicidal behaviours, substance misuse, accidental injuries, transport accidents, and criminality: emulation of target trials
BMJ 2025;390:e083658
Retrouvez l’abstract en ligne