La confection d’une stomie de protection est recommandée lors d’une proctectomie pour cancer avec anastomose basse et donc à haut risque de fistule anastomotique, notamment à cause de l’exérèse complète du méso-rectum et de la radiothérapie néoadjuvante fréquemment réalisée. On sait que la confection d’une stomie de protection n’empêche pas la survenue d’une fistule mais qu’elle en diminue la gravité. 

Dans 1/3 des cas, les cancers du pancréas sont diagnostiqués à un stade non métastatique mais localement avancé en raison d’un envahissement vasculaire locorégional. Ces formes sont non candidates à une chirurgie à visée curative. Seul le FOLFIRINOX représente le standard de 1re ligne des formes métastatiques mais sa supériorité à la gemcitabine n’a jamais été montrée dans les formes localement avancées.

Les patients porteurs d’un adénocarcinome du rectum localement avancé présentent un risque plus important de récidive locale, ce qui justifie actuellement un traitement néoadjuvant associant le plus souvent radio- et chimiothérapie. Les protocoles sont plus ou moins longs, en particulier pour la radiothérapie, mais cette stratégie, bien que bénéfique sur le plan oncologique, expose à la survenue potentielle d’occlusion et/ou de perforation avant la date d’une éventuelle proctectomie.

Après chimiothérapie néoadjuvante pour cancer du pancréas localement avancé, il est difficile d’individualiser les patients qui peuvent bénéficier d'une exploration chirurgicale en vue d’une pancréatectomie radicale. En effet les contacts étroits avec les vaisseaux majorent les risques d’exérèse incomplète (au moins microscopique).

L’iléo-colectomie droite pour cancer obéit à des impératifs techniques de qualité, notamment pour le curage ganglionnaire, c’est-à-dire la dissection et l'excision des ganglions lymphatiques régionaux. Le curage ganglionnaire classique comprend l’ablation des ganglions péricoliques et intermédiaires.

La chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale (CHIP) consiste, après une chirurgie cytoréductrice préalable, à baigner les viscères de la cavité péritonéale dans une solution chauffée de chimiothérapie. Cette technique a été développée initialement pour le traitement d’un cancer rare du péritoine : le pseudomyxome péritonéal ou maladie gélatineuse du péritoine.