L'épidémiologie du cancer de l'oropharynx a évolué ces dernières décennies, passant de facteurs de risque principaux liés au tabac et à l'alcool à une augmentation significative des cancers liés au papillomavirus humain, en particulier chez les personnes plus âgées, tandis que les cancers liés au tabac déclinent dans de nombreuses populations. Cette étude est une mise à jour des tendances internationales du cancer de l'oropharynx de 1993 à 2012 dans 42 pays.

Cet essai avait déjà fait l'objet d'une publication en juin 2021. Lors de cette analyse intermédiaire, on retrouvait une amélioration significative de la PFS (11,7 vs 8,0 mois, HR à 0,52), de l’ORR (77,4% vs 66,4%) et la DoR (10,0 vs 5,7 mois) ; la tolérance ne montrait pas de signe de toxicité particulière inattendue pour un inhibiteur de PD-1. Il s'agit ici des résultats de l'analyse finale en termes de survie globale.

Les mutations de RET sont présentes dans 25 à 50% des cas de cancer médullaire sporadique de la thyroïde et la mutation RET M918T est la mutation la plus fréquemment observée. Le selpercatinib est un inhibiteur de la kinase RET de première génération hautement sélectif, avec une bonne pénétrance cérébrale, qui a montré une efficacité marquée et durable dans des études non randomisées.

Le bénéfice de la chimiothérapie adjuvante dans le cancer du nasopharynx reste controversé. Les patients atteints d'un carcinome nasopharyngé N2-3 présentent un risque élevé d'échec au traitement malgré une chimiothérapie adjuvante par cisplatine-5FU.

Cet article présente les résultats d'un essai clinique de phase 3 montrant que l'ajout de tislelizumab à la chimiothérapie de première ligne améliore l'efficacité du traitement chez les patients atteints de cancer du nasopharynx récurrent ou métastatique (R/M NPC).

Malgré un traitement multimodal bien conduit, 40 à 50% des patients atteints d’un cancer ORL localement avancé récidivent. La détection de la maladie résiduelle par la recherche de l’ADN tumoral circulant (ADNct) peut prédire l’efficacité des traitements.

L’immunothérapie est devenue un standard dans les cancers ORL récidivants ou métastatiques : le pembrolizumab en première ligne seul ou avec chimiothérapie et le nivolumab chez les patients en échec de platine non pré-traités par immunothérapie. Dans l’étude KN048, 17% des patients sont en vie à 4 ans.

La voie du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) est impliquée dans la progression des cancers ORL et les anticorps anti-EGFR dont le chef de file est le cetuximab ont montré leur intérêt en situation de récidive. Dans le localement avancé, leur rôle n’est pas clair.

Dans les cancers ORL en récidive, le traitement habituel est systémique. On sait que dans les formes rares oligométastatiques de cancer la radiothérapie stéréotaxique peut apporter un bénéfice mais dans les essais disponibles, il y a très peu de patients avec un cancer ORL.

Les cancers épidermoïdes des sinus de la face ou de la cavité nasale sont toujours exclus des essais thérapeutiques et officiellement il n’y a pas de place pour l’immunothérapie, même si de petites études ont pu suggérer un bénéfice. Une étude chinoise a donc été menée spécifiquement dans ces localisations associant le pembrolizumab, du platine et le nab-paclitaxel.

La saga des vaccins anti-HPV associés à l’immunothérapie continue, mais on reste sur notre faim car on attendait les résultats de l’essai ISA-17, étude randomisée qui devait enfin nous indiquer si ces vaccins étaient efficaces. A la place, nous avons cette étude monobras.

Une analyse rétrospective de la même équipe avait suggéré antérieurement des taux de réponses à la chimiothérapie plus élevés qu’attendus après immunothérapie, aux alentours de 30%. Cette étude porte sur des donnée d’un essai prospectif du nivolumab après échec du platine et constitue donc une cohorte prospective.