Grossesses : des prises de poids souvent trop importantes
Une étude sur la prise de poids pendant la grossesse dans le monde montre une augmentation de l'âge maternel et de l'IMC dans diverses régions et contextes de revenus. Cela a des conséquences sur le déroulement de la grossesse avec un risque accru d'issues défavorables. Ces travaux sont parus dans le BMJ.
Examiner l’association entre la prise de poids pendant la grossesse et les résultats de ces grossesses ; tel était l’objectif de cette étude réalisée à partir de données récentes (2009-2024) dans diverses régions du monde, avec différents niveaux de revenus.
Au total, 40 études répondaient aux critères d'inclusion (n = 1 608 711). Environ 6% des femmes présentaient une insuffisance pondérale, 53% un poids normal, 19% un surpoids et 22% une obésité. La prise de poids gestationnelle était inférieure ou supérieure aux recommandations dans respectivement 23% et 45% des cas.
Une prise de poids trop faible était associée à un poids de naissance plus faible, un risque réduit d'accouchement par césarienne (OR 0,90), de macrosomie (0,67) et de naissance d'un enfant de poids élevé pour l'âge gestationnel (0,68).
En revanche, le risque de prématurité (1,63), de faible poids de naissance (1,49), d'insuffisance pondérale à la naissance (1,78) et de détresse respiratoire (1,29) était plus élevé.
Une prise de poids gestationnelle supérieure aux recommandations était associée à un poids de naissance plus élevé, un risque plus élevé d'accouchement par césarienne (1,37), de troubles hypertensifs de la grossesse (1,37), de bébé de grande taille pour l'âge gestationnel (1,77), de macrosomie (1,78), d'admission en unité de soins intensifs néonatals (1,26).
A l’inverse, le risque de naissance prématurée était plus faible (0,71), ainsi que celui d’avoir un bébé de petite taille pour l'âge gestationnel (0,69).
Référence :
Rebecca F Goldstein et al.
Gestational weight gain and risk of adverse maternal and neonatal outcomes in observational data from 1.6 million women: systematic review and meta-analysis
BMJ 2025 ; 391:e085710
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