Cancer : l'efficacité de l'immunothérapie anti-PD1 dépend de la consommation de choux ou encore de brocolis
L'immuno-surveillance du cancer et la réponse au traitement sont influencées par des facteurs nutritionnels. Une étude française montre que l’indole-3-carbinol, un composé présent dans les crucifères (chou, brocolis, chou-fleur, cresson, navet, roquette, radis…), est essentiel pour rendre efficace une immunothérapie anti-PD1. Ces travaux sont parus dans Nature Communications.
Des facteurs environnementaux et notamment nutritionnels, influencent la réponse aux traitements anticancéreux. Une équipe française a exploré ce lien en s’intéressant en particulier au récepteur AhR, un facteur de transcription activé par des composants issus de la digestion alimentaire et du métabolisme microbien. Il lie en particulier l’indole-3-carbinol, composé présent dans les crucifères (chou, brocolis, chou-fleur, cresson, navet, roquette, radis…).
En analysant des modèles tumoraux précliniques de souris soumises à un régime alimentaire naturellement pauvre en indole-3-carbinol, ou au contraire supplémenté en indole-3-carbinol, l’équipe a montré que ce ligand de l'AhR est nécessaire à l'efficacité optimale du traitement anti-PD1, une immunothérapie indiquée dans différents types de cancers.
Avec l’indole-3-carbinol, le traitement anticancéreux est efficace chez 50 à 60% des animaux, alors que sans indole-3-carbinol, il ne l’est plus que chez 20% d’entre eux.
Sur le plan mécanistique, à l'aide de souris invalidées pour le gène AhR, l’équipe a mis en évidence le rôle essentiel de ce récepteur dans l’activité des lymphocytes T CD8. L'AhR favorise la réactivation, induite par l'anti-PD1, des lymphocytes T CD8 progéniteurs épuisés et active la réponse fonctionnelle des lymphocytes T CD8 effecteurs.
Référence :
Alba De Juan et al.
Physiological activation of Aryl hydrocarbon receptor by food-derived ligands is essential for the efficacy of anti-PD1 therapy
Nature communication, 02 December 2025
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