L’aspirine à faible dose est largement prescrite chez les patients atteints d’artérite à cellules géantes (ACG), souvent dès le diagnostic. Pourtant, cette pratique repose davantage sur des habitudes cliniques hétérogènes que sur des recommandations fondées. Certains médecins la prescrivent systématiquement, d’autres jamais, faute de preuves solides.

Les lymphocytes B jouent un rôle central dans la physiopathologie des vascularites associées aux ANCA (VAA). Bien que le rituximab soit validé dans leur traitement, son efficacité intratissulaire reste limitée, notamment au niveau de la moelle osseuse. De plus, il n’induit pas la déplétion des plasmocytes, qui n’expriment pas l’antigène CD20.

Classiquement, il est admis que les vascularites associées aux ANCA sont pauci-immunes avec très peu de dépôts d’immunoglobulines et de fragments du complément au niveau des tissus, suggérant que l’implication des voies d’activation du complément n’était guère importante dans la pathogénie de cette maladie.

Dans l’essai PEXIVAS si, pour l’ensemble des patients, la réduction de la posologie en stéroïdes (bras low-dose) n’avait pas impacté le pronostic, on notait cependant que lorsque la rémission était induite par le rituximab (RTX), on observait une moins bonne évolution dans le bras low-dose.

Depuis l’essai Pexivas, les échanges plasmatiques (EP) ont une place plus limitée dans la prise en charge des patients atteints de vascularite à ANCA. Cette communication nous invite à bien réfléchir aux bénéfices et aux conséquences que peut avoir la prescription d’EP dans cette indication.

Les échanges plasmatiques (EP) sont très controversés dans les vascularites à ANCA et le Pr David R. W. Jayne nous a donné ses raisons de croire à l’intérêt des échanges plasmatique lors d’une controverse.